DEVENIR MÉCÈNE

Visite du Palais
de l'Institut

Découvrez l’Institut de France, aisément reconnaissable à son élégante Coupole qui domine les quais de Seine.

C’est sous cette Coupole que se tiennent les séances solennelles ainsi que la cérémonie annuelle de remise des Grands Prix de l’Institut. Déambulez à travers les salles de séances où se déroulent quotidiennement les travaux académiques et découvrez les collections remarquables de la bibliothèque de l’Institut de France et de la bibliothèque Mazarine.

Les lieux à visiter
Cliquez sur les liens ci-dessous pour une visite virtuelle du Palais de l’Institut de France.

Découvrir le Palais

de l’Institut

Créé en 1795, l’Institut de France a pour mission de proposer aux cinq Académies un cadre harmonieux pour travailler au perfectionnement des lettres, des sciences et des arts, à titre non lucratif. Placé sous la protection du président de la République, il est également le gardien d’un important patrimoine, à commencer par le Palais du quai de Conti à Paris. Du Collège des Quatre-Nations au Palais de l’Institut de France L’actuel Palais de l’Institut accueillait avant la Révolution le Collège des Quatre-Nations,fondé  selon la volonté testamentaire du cardinal Mazarin pour éduquer des jeunes gens originaires des quatre provinces nouvellement rattachées à la France (Pignerol, Alsace, Artois et Roussillon). Créé le 25 octobre 1795 aux termes de la Constitution de l’an III pour remplacer les Académies royales supprimées deux ans auparavant, l’Institut fut d’abord installé au Louvre, puis transféré dans l’ancien Collège des Quatre-Nations en 1805 sur ordre de Napoléon Ier. Les Académies, restaurées entre 1816 et 1832, et ayant retrouvé leur identité furent alors rassemblées au sein de l’Institut. L’édifice, avec sa façade en demi-lune ouverte sur la Seine et sa double coupole circulaire à l’extérieur et ovale à l’intérieur coiffant l’ancienne chapelle du Collège, témoigne de la virtuosité de son architecte, Louis Le Vau (1612-1670). L’architecte Antoine Vaudoyer (1756-1846) transforma par la suite la chapelle en salle de séances pour répondre aux nouvelles fonctions du lieu. Il fit construire une sous-coupole en bois, aujourd’hui disparue, pour améliorer l’acoustique et aménagea des tribunes et des gradins afin de pouvoir accueillir 1200 personnes. Dans les années 1950 l’architecte André Gutton (1904-2002) rendit à la coupole  son aspect d’origine. Organisation des Académies L’Institut de France est né de la volonté de regrouper au sein d’une institution unique tous les champs des savoirs et des arts. Cinq Académies y travaillent aujourd’hui (Académie française, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des sciences, Académie des beaux-arts, Académie des sciences morales et politiques). Chaque Académie est administrée par un secrétaire perpétuel (deux dans le cas de l’Académie des sciences) qui la représente dans les cérémonies officielles. Le secrétaire perpétuel est élu à vie par ses confrères à l’Académie française et pour un mandat renouvelable ou non dans les quatre autres Académies. Le secrétaire perpétuel de l’Académie française est assisté d’un chancelier et d’un directeur. Dans les quatre autres Académies, un président et un vice-président, élus pour un an, travaillent à ses côtés.

Bibliothèque

de l'Institut de France

L’Institut national fut doté dès sa fondation d’une bibliothèque nourrie principalement par les confiscations révolutionnaires. Elle est aujourd’hui l’une des plus importantes bibliothèques de France en nombre de documents et possède des richesses hors du commun, dont douze carnets de notes et de dessins de Léonard de Vinci rapportés d’Italie par Napoléon Bonaparte. Véritable mémoire de l’Institut, la bibliothèque a une double ambition : aider les académiciens dans leurs travaux et recherches ; collecter les productions des membres de l’Institut, passés ou actuels. Elle accueille aussi chaque année de nombreux chercheurs qui reçoivent l’autorisation de consulter les collections. Depuis sa fondation, la bibliothèque de l’Institut n’a cessé d’enrichir ses fonds. À ce jour, ils sont estimés à 1 500 000 documents de tous types, dont près de 600 000 volumes imprimés et de 8 600 manuscrits, des gravures, des dessins, des photographies, des médailles, des cartes, des plans et des souvenirs ou objets les plus divers. Ces richesses proviennent des libéralités de nombreux donateurs et mécènes, d’achats et d’échanges. Parmi les dons les plus marquants, celui du bibliophile belge Charles de Spoelberch de Lovenjoul, qui légua en 1905 à l’Institut sa collection composée de 1500 manuscrits, 40 000 ouvrages et 1100 titres de périodiques, constitue un ensemble exceptionnel sur la vie littéraire au XIXe siècle.

Les salles des séances

des Académies

Inaugurées en 1846, les deux salles de séances sont situées dans une aile du Palais construite au XIXe siècle par l’architecte Hippolyte Le Bas (1782-1867). Elles accueillent les séances hebdomadaires, des remises de prix, des colloques et conférences. Chacune des cinq Académies en a l’usage un jour par semaine : le lundi est le jour de l’Académie des sciences morales et politiques, le mardi celui de l’Académie des sciences, le mercredi celui de l’Académie des beaux-arts, le jeudi celui de l’Académie française et le vendredi celui de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
La grande salle des séances
C’est dans cette salle que se réunissent chaque jour les académiciens pour leur séance de travail. Ses murs sont ornés des portraits peints, de bustes et de statues en pied représentant des personnalités illustres de la vie intellectuelle et artistique du pays, dont Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Poussin et Puget.
La petite salle des séances
C’est là que l’Académie française se réunit tous les jeudis sous le regard de son fondateur, le cardinal de Richelieu. Le portrait a été commandé en 1876 au peintre Henri Stupfler d’après celui de Philippe de Champaigne (1602-1674). Les portes sculptées portent la devise de l’Académie « A l’immortalité ».

La Coupole

Sous la Coupole de l’Institut se tient, tous les ans au mois d’octobre, la séance de rentrée solennelle des cinq académies. Un délégué de chacune d’elles y prononce ce jour-là un discours sur un thème commun. C’est aussi à l’automne que s’y déroulent les séances solennelles de rentrée des académies. Au mois de juin, la cérémonie de remise des Grands Prix des Fondations met à l’honneur les lauréats de l’année. La Coupole est également le lieu des cérémonies d’installation des nouveaux académiciens. Lors de tous ces événements, les membres de l’Institut revêtent “l’habit vert” (en réalité bleu nuit, brodé de rameaux d’olivier vert et or) et portent pour la plupart d’entre eux l’épée qui peut être une véritable œuvre d’art ornée des symboles de leur choix. 

La Coupole, point d’orgue du projet de Le Vau

Les travaux de construction du Collège des Quatre-Nations voulus par le cardinal Mazarin débutèrent en 1663. Louis Le Vau, le célèbre architecte du château de Vaux-le-Vicomte qui avait travaillé au Louvre et à Versailles, fut choisi pour en dessiner les plans. Il ne connaîtra pas la fin du chantier, notamment la décoration. Le projet, rendu difficile par la forme de la parcelle, présentait une façade en arc de cercle terminé par deux pavillons, dont l’un était destiné à accueillir la bibliothèque de Mazarin (actuelle bibliothèque Mazarine).

Au centre, la chapelle du collège, couronnée de sa double coupole, devait accueillir le tombeau du cardinal. À l’arrière étaient prévues les salles de classes et les logements. L’équilibre de ses proportions font de l’édifice, joignant sur les eaux de la Seine son reflet à celui du palais du Louvre l’un des plus beaux de la capitale.

Ouvert en 1688, le collège fonctionna près de 100 ans, accueillant des élèves qui deviendront illustres comme d’Alembert, futur secrétaire perpétuel de l’Académie française, ou le chimiste Antoine Lavoisier. En 1790 le collège fut fermé, transformé en prison, retenant le peintre David, lui-même ancien élève du Collège, ou Guillotin, avant de servir de réserve à grains.

L’installation des Académies dans le Palais
En 1801, Napoléon décida de loger tous les grands corps de l’État dans des bâtiments dignes de leurs missions et suffisamment fonctionnels pour garantir l’exercice de leurs fonctions. En 1805, il fait installer les académies dans l’ancien Collège des Quatre-Nations.

Bibliothèque

Mazarine

La Bibliothèque Mazarine est l’héritière des collections de Mazarin. À l’origine installée rive droite, dans le Palais Mazarin (devenu par la suite une partie du site Richelieu de la BnF), la bibliothèque fut ouverte aux savants dès 1643. Grâce à des acquisitions massives en France et à d’intenses campagnes de prospection à l’étranger, elle devint au XVIIe siècle la plus ample collection de manuscrits et de livres rares en Europe. Conformément aux dispositions testamentaires de Mazarin, elle fut transférée au sein du Collège des Quatre-Nations en 1668. Pendant la Révolution, elle fut maintenue en activité car, ouverte à la consultation du vivant du cardinal, elle fut considérée comme une bibliothèque publique. Profitant des confiscations révolutionnaires, elle doubla ses collections, qui couvraient alors toutes les disciplines, et rassembla de nombreuses œuvres d’art. Depuis, elle développe ses ressources au moyen d’une politique d’acquisition orientée vers les sciences historiques et grâce à d’importantes donations.

Un patrimoine considérable

Dans un cadre architectural et décoratif conçu au XVIIe siècle, la bibliothèque conserve quelque 600 000 documents, tous supports confondus (180 000 livres imprimés antérieurs à 1800, 2 300 incunables, 5 000 manuscrits). Rattachée depuis 1945 à l’Institut de France, la Bibliothèque Mazarine est à la fois un centre de documentation pour l’histoire médiévale et moderne (XIVe-XVIIIe s.), un musée du livre et un centre de recherche sur le patrimoine écrit. Au sein de collections qui s’étendent du IXe siècle à nos jours, on signalera le bréviaire de l’abbaye du Mont-Cassin (XIe-XIIe s.), le traité de fauconnerie de l’empereur Frédéric II, enluminé en Lombardie au XVe s., ainsi qu’un exemplaire exceptionnel de la bible de Gutenberg.

Visiter le site Internet de la Bibliothèque Mazarine

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